L’Egypte Antique
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Le commerce du parfum débute dans une région historique, celle qui a vu naître les premières civilisations, en Mésopotamie (L’Irak actuelle), grâce aux Sumériens.
Ils en distribuent à tous les peuples et tout particulièrement aux Égyptiens, qui développent un véritable culte pour le parfum. Ils en font une consommation très importante, réservée à la célébration des dieux lors de rituels sacrés.
Nous voici 3000 ans avant Jésus Christ et désormais, ce sont les prêtres qui travaillent eux même les matières brutes dans les temples, à partir d’huiles végétales ou de graisses animales, auxquelles ils ajoutent des fleurs. L’iris, déjà très répandue à cette époque, mais aussi les fleurs de lotus qui bordent le Nil, ainsi que d’autres végétaux comme la marjolaine, la résine de térébenthine, le benjoin, la myrrhe et l’encens.
Plusieurs mélanges sont élaborés et permettent d’obtenir différentes formules qu'ils stockent dans de grandes jarres.
Certains de ces parfums, sont destinés aux rituels funéraires d’embaumement, pratiqués par les prêtres. Cette coutume consiste à conserver le corps d'un défunt en le parfumant d’herbes aromatiques et de feuilles de lin pour le purifier et le conserver en le momifiant. Selon leurs croyances, cette conservation offrirait à l'âme de la dépouille, la vie éternelle.
A cette occasion, les prêtres embaumeurs font brûler des mélanges très odorants, qui produisent des fumées purificatrices s’élèvant jusqu’aux dieux.
Certaines formules, servent également d’offrandes aux esprits des ancêtres et sont également frottées aux statues divines pour les honorer.
D’autres, sont destinées aux rites religieux, notamment celui de la fumigation qui consiste à faire brûler certaines matières.
On utilise des résines, des aromates, de l’encens et du baume, dont la fumée sert à communiquer avec les divinités et transporte les messages et les prières des hommes jusqu’aux dieux.
Plus tard, les mélanges de matières se diversifient et donnent naissance à la toute première eau de toilette sous forme solide appelée « Le Kyphi ». C'est une sorte d’encens sacré rassemblant des baies de genévrier, du miel, du raisin, de la cannelle, de la menthe, du henné, de l’oliban, du vieux vin, de la myrrhe, du safran et du bois de santal.
Sa préparation peut durer plusieurs mois et s’accompagne de différents rituels et de nombreuses prières.
Les prêtres brûlent le précieux Kyphi à la tombée de la nuit, en honneur du vénéré dieu Ré. Différentes recettes de Kyphi ont ensuite été élaborées et exportées dans le monde antique. Des hiéroglyphes décrivant les précieuses recettes ont étés retrouvés gravés sur les murs du temple d’Edfou qui accueillait la fabrique des prêtres.
Le parfum et son utilisation évoluent en terre Égyptienne et c’est Cléopâtre, la dernière reine d’Égypte, qui va casser les codes de son utilisation et le détourner de son usage, jusque-là réservé aux divinités et autres coutumes sacrées.
En effet, la reine Cléopâtre aime intégrer des matières odorantes à sa toilette et se prélasse dans des bains de lait d’ânesse infusés à la rose et autres fleurs, avant de se parfumer d’huile d’amande amère, de cannelle et de myrrhe.
Le parfum entre dans l’ère de la féminité et de la sensualité, faisant désormais partie intégrante du quotidien des aristocrates Egyptiennes déjà très portées sur l’apparence, la propreté et l’élégance.
La population modeste se contentait alors d’huile de ricin, mélangée à de l’origan où de la menthe.
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L’hygiène révolutionne les habitudes et le parfum fait de plus en plus d’adeptes, voyage et traverse la Méditerranée pour gagner l’occident et séduire d’autres civilisations.